2021 aura été une année de convalescence.
En 2021 j’étais un peu comme en convalescence. Je n’ai pas été très présente sur les réseaux en 2021 et je n’ai pas offert beaucoup de cours, de conférences et autres activités. À la suite des dernières années bien remplies en actions et en émotions, j’ai fait le choix en 2021 de prendre soin de moi en me retirant moi-même le plus possible de la « société » et des activités.
De plus, mon père est décédé le 26 décembre 2020, ce qui a laissé un grand vide en moi au début de l’année 2021. J’ai ressenti le besoin de me retirer » afin de prendre soin de moi en m’offrant du temps pour « guérir » des parties de moi qui étaient fatiguées ou périmées.
J’ai accompagné mon père de 2017 à 2020 à travers la maladie : l’Alzheimer.
J’ai vécu des montagnes d’émotions, de beaux moments et des moments beaucoup plus difficiles.
Les valeurs c’est important pour moi.
J’ai été heurté dans des valeurs; mes valeurs d’humaniste.
Être dans le don de soi c’est facile pour moi, cela fait partie de ma nature. Je n’ai pas œuvré 25 ans comme infirmière pour rien. C’était une vocation pour moi, ça venait de mon fond comme on dit au Québec.
À la suite du décès de papa que j’ai accompagné avec mes sœurs en fin de vie pendant 5 jours je me suis retrouvée très fatiguée et abattue.
Je me sentais abattue d’avoir été témoin de la dégradation mentale et physique de cet homme, mon père, qui a toujours été un homme bien portant, bien en chair et avec une mémoire phénoménale.
À la fin de sa vie, il avait presque juste la peau sur les os. Ce sont des images marquantes et choquantes.
Avec la situation sanitaire lors de mon accompagnement en fin de vie, le personnel ne voulait pas que je touche à mon père en peau à peau sans gants.
J’ai vécu de la grosse colère de l’incompréhension du manque de gros bon sens. Mais je lui ai touché à mon père en mettant ma main dans sa main. Je le faisais quand j’étais seul avec lui. Personne ne m’aurait empêché d’offrir ces derniers moments d’humanité à cet homme. Je faisais la désinfection des mains en entrant, en sortant, et tout le tra — là-là qu’est-ce qui aurait pu arriver ?
Alors, pourquoi me priver et le priver de sentir la chaleur de ma main dans la sienne ? Je lui ai parlé, je lui ai chanté ses chansons préférées. J’ai été présente tout comme mes sœurs l’ont été.
Il semblerait qu’à la suite de toute cette accumulation j’ai ressenti le besoin de prendre du recul de la société, de toutes ces émotions avec lesquelles j’ai eu à composer pendant 3 ans.
J’ai été témoin de tellement d’aberrations de manque d’humanité et de manque de gros bon sens que j’étais enragé.
Beaucoup de gens se laissent imposer des choses qui n’ont juste pas d’allure, sans protester, parce que ça vient de « plus haut » qu’eux. Ben voyons donc ! Nous avons tous la capacité à réfléchir et faire nos propres choix. Nous avons tous du pouvoir alors pourquoi le céder aux autres ?
2021 une année de finalisation.
2021 est aussi mon année 9, une année de finalisation. Pour ceux qui connaissent la guidance des chiffres, l’année 9 est une année propice à boucler la boucle.
J’ai donc accepté d’aller au fond de moi et me poser les vraies questions du moment, à savoir où j’en suis rendu dans ma vie et où je veux aller.
Qui suis-je profondément ?
Qu’est-ce que mon âme veut ?
Je suis une humaniste dans l’âme et j’ai à cœur la justice et le gros bon sens. J’ai une âme de réformatrice donc il m’arrive parfois de « partir » à la guerre quand je vis quelque chose qui heurte mes valeurs d’humaniste. Tout cela prend beaucoup d’énergie.
Donc en 2021 j’ai fait le choix d’apprendre à me ménager davantage et j’ai beaucoup pratiqué le point zéro. Se placer dans un espace de neutralité, car nous sommes souvent soit dans la polarité positive ou la polarité négative. Mais il y a aussi une zone qu’on appelle le « point zéro ». Qui représente la zone de neutralité.
Ce ne fût pas toujours facile, mais j’y suis parvenu et c’est grâce à cela et à ma plus grande amie la NATURE que je suis parvenu à faire la paix en moi.
J’ai fait la paix avec moi, ces parties de moi qui sont parfois excessives, impulsives. J’ai fait la paix avec certaines circonstances vécues à travers l’accompagnement que j’ai faite auprès de mon père.
J’ai réalisé « viscéralement » que oui je suis différente de la masse des gens de par mes valeurs, mes croyances, ma foi. Que je suis un être unique et que j’ai un côté marginal que j’assume de plus en plus. Et que même si ça brasse dans ma famille parce que je ne pense et n’agit pas comme la majorité, c’est correct.
Plus tôt que d’être « enragé », je suis de plus en plus en paix avec ce que je suis. Je me permets cette différence, car c’est « vital » pour ma survie.
Je chemine sur la voie de l’éveil depuis 1996 déjà.
Et il y a encore tellement de gens qui sont au début de leur cheminement vers cette voie de l’éveil. Il est évident que quand il y a une grande différence de cheminement, c’est difficile de se rejoindre.
Cela prend beaucoup d’amour et de respect pour accepter la différence.
Une chose que je sais c’est que je ne veux pas passer par où mon père est passé.
Je n’ai aucunement peur de la mort. Je sais que c’est une transition et non une finalité.
J’ai avisé mes enfants et j’en ai 3, que si, un jour je me retrouve dans un état similaire à mon père où je n’ai plus de qualité à vivre et que je suis dépendante de tous, qu’ils m’aiment assez pour faire ce qu’il faut pour que je fasse ma transition. Je vais même faire préparer mes documents pour avoir droit à l’aide à mourir si j’arrive à cet état un jour.
Vivre ce n’est pas juste un cœur qui bat, mais pouvoir avoir de l’interaction, de l’échange, de la connexion avec les autres. Rester dans la dignité aussi.
Je suis consciente que je suis beaucoup plus près de la porte de sortie que de la porte d’entrée. D’où l’importance de se poser les vraies questions.
Je ne veux plus perdre mon temps et mon énergie à essayer de vouloir changer les choses ou les gens comme je l’ai fait une grande partie de ma vie.
Je veux VIVRE. Être, plus que faire. Sortir de ce cadre sociétal qui valorise le faire, l’avoir à outrance au lieu de l’Être.
Savourer tout ce que mes sens m’offrent. Continuer à faire confiance en la vie comme je le fais depuis 2009 lorsque j’ai quitté le réseau de la santé et que j’ai fait le choix d’être travailleuse autonome.
La liberté est super importante pour moi.
La liberté que j’ai acquise en faisant ce choix n’a pas de prix.
J’ai compris que je suis le maître de ma vie. Je fais des choix et je les assume. Je prends de la distance face aux gens qui ont de la difficulté à m’accepter tel que je suis. Je refuse d’être l’objet de leur transfert sur moi. Je l’ai trop été tout au long de ma vie.
Être marginal est suivre sa voie et non la voie, et ce en s’assumant. Parce que ça peut faire qu’on est « rejeté ». Parce que ça peut faire peur quelqu’un qui pense différemment de nous.
Ma convalescence m’a permis de refaire mes forces et me réaligner à qui je suis vraiment et ce que je veux. Je ne dis pas que tout est clair et réglé, mais j’ai fait un beau grand bout de chemin cette année.
Je ne veux plus de manipulation dans ma vie, de masques, d’illusions de faire comme tout le monde parce que c’est ce qui est la norme.
Je fais le choix de devenir souveraine de moi. Être souverain est être dans son pouvoir et non-être sous le pouvoir de l’autre.
Je suis prête à accepter de ne pas être aimée de tous. L’important est d’honorer la couleur unique de mon âme en la respectant à tout moment.
Étant libéré de la peur de mourir je me sens libre, je ne suis plus sujette à la peur, peu importe quel visage elle a. Que ce soit le covid, le cancer ou autre.
Mettre de la douceur dans ma vie.
Ma vie ne sera pas plus douce ou facile si j’ai peur de tout de toute façon. Au contraire, la peur paralyse, elle me coupe de la voix de mon âme, elle m’empêche de m’élever, elle m’enlève mon pouvoir.
Je fais le choix de la confiance. Par conséquent, j’ai confiance en mon corps et en la vie. Il arrive ce qu’il doit arriver tout est apprentissage dans la vie. Apprentis — sage !
Qu’est-ce que ça donne de se faire des scénarios à part apporter une grande souffrance morale ?
On croit que l’on contrôle tout. C’est une utopie en fait, on ne contrôle rien, car je peux tout perdre d’un claquement de doigts.
La vie passe vite, je fais le choix de regarder droit devant, de m’en remettre à ce qui est plus grand que moi et en assumant à 100 % mes choix, mes valeurs, l’être unique que je suis.
Et toi ?
Où en es-tu dans ta vie ?
Laisses-tu toujours les autres passer avant toi ?
Fais-tu plein de choses pour être aimé ? Sais-tu écouter la voix de ton âme ?
Ressens-tu le besoin de t’arrêter et de te mettre en convalescence toi aussi ?
Ce sont de belles questions à se poser afin d’avancer sur son propre chemin en respectant l’être unique que tu es. Car dit toi une chose, quand tu ne te respectes pas, inconsciemment tu attires le non-respect. Quand tu ne t’aimes pas, tu attires le non-amour ou le faux amour.
Alors, quels choix feras-tu ?
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